Floréales de Baziège avec : « Les œuvriers des cathédrales » par François ICHER et « Les Wisigoths de la Baltique à Toulouse » par Georges LABOUYSSE ». Samedi 25 mars 15h30 Salle La Coopé Baziège.

François ICHER

François ICHER – Inspecteur d’académie honoraire, docteur en histoire, chercheur associé au CNRS, commandeur de l’ordre des palmes académiques, historien spécialiste du compagnonnage et des bâtisseurs des cathédrales. Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont plusieurs ont fait l’objet de traductions dans des pays étrangers.

Les œuvriers des cathédrales à15h30 – Cette conférence, accompagnée de la projection de nombreux documents iconographiques, se propose de revisiter les chantiers de cathédrales afin de mieux comprendre tous les enjeux liés à l’édification de ces monuments extraordinaires. De la mise en place du chantier au choix du maître d’œuvre, en passant par les diverses phases préparatoires ( financement, choix du site et des matériaux, etc.), jusqu’au jour de la consécration de l’édifice terminé, le conférencier invite le public à découvrir la diversité des métiers associés au levage de la cathédrale (métiers du bois, du fer, de la pierre, du verre…) et à partager la vie quotidienne des œuvriers sur un chantier qui défiait le temps. Au-delà de la fonction religieuse de l’édifice, il s’agit également de découvrir des aspects trop souvent méconnus du grand public, à l’image des dimensions politique et sociale que revêt la cathédrale pour l’évêque et pour la ville. Avec la présentation d’une œuvre architecturale hors normes, cette conférence se veut également un voyage passionnant au sein d’un Moyen Age où les valeurs associées au travail témoignent d’une conception très noble de l’art de bâtir. La conférence se termine avec l’évocation du chantier actuel de Notre-Dame de Paris,

Georges LABOUYSSE

Georges LABOUYSSE – Parallèlement à sa carrière d’enseignant, Georges Labouysse, épris d’Histoire et très attaché à ses racines, a participé depuis 1969 à des recherches et des fouilles archéologiques. Collaborateur régulier de la presse culturelle occitane, il est l’auteur de plusieurs articles, brochures et livres de vulgarisation évoquant les migrations, les échanges et la vie des peuples du Paléolithique aux Temps Modernes.

Les Wisigoths de la Baltique à Toulouse à 17h – Il y a 1600 ans, Toulouse devenait la capitale du royaume des Wisigoths, un territoire gigantesque, qui s’étendait à son apogée de la Loire à Gibraltar! Originaires de Scandinavie, les Wisigoths sont sur la mer Noire au IIIe siècle. où ils vivent d’agriculture, d’élevage et de chasse. Leur réputation d’efficacité tant militaire qu’administrative est telle, qu’en 418 les grands propriétaires terriens d’Aquitaine, désorientés par des soulèvements populaires et des coups d’Etat militaires endémiques, votent à Arles, capitale du Prétoire occidental, l’établissement des Goths dans leurs provinces.

Toulouse sera dès les années 419-420 le cœur du royaume, où se concentrera toute l’activité économique des produits de luxe, des tissus, des denrées agricoles. Elle sera aidée par un solide réseau de routes établi depuis plusieurs siècles par les Romains et aussi par la prospérité de vastes villas comme Montmaurin, Valentine (en Comminges) et Séviac (Gers). Le roi de Toulouse Theodoric 1er qui régna 33 ans, apporta un concours décisif à la défaite des Huns d’Attila en 451.

D’autre part, Aire sur l’Adour sera une résidence appréciée par le roi Euric-le-Grand et c’est là que son fils Alaric II réunira une équipe de spécialistes du droit romain pour rédiger un nouveau code de lois au début du VIe siècle, qui sera la base du droit en Occitanie jusqu’à la Révolution. La politique juridique des Wisigoths de Toulouse a permis de transmettre aux futures nations d’Europe l’essentiel du droit antique.